LA MODALITÉ AU PRISME DE LA MODERNITÉ : Créativité musicale et cheminements culturels entre apports, hybridations et mutations identitaires

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

MINISTERE DES AFFAIRES CULTURELLES

UNIVERSITÉ DE TUNIS

Le Laboratoire de Recherche en Culture, Nouvelles Technologies et Développement (CUNTIC), Le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes (CMAM) ET L’Institut Supérieur de Musique de Tunis (ISM)

ORGANISENT

LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE TUNIS

7-9 décembre 2017

LA MODALITÉ AU PRISME DE LA MODERNITÉ

Créativité musicale et cheminements culturels entre apports, hybridations et mutations identitaires

 

Stratification d’émotions, empreinte des peuples et des individus, la musique se colore à travers les siècles par le vécu des sociétés et constitue à ce titre un témoin majeur de l’histoire des civilisations. A chaque génération sa modernité, son acception du changement, de l’innovation, du progrès, son positionnement vis-à-vis du passé, son image du présent et ses propres aspirations, son attirance pour la rupture ou pour une continuité rénovée. Nonobstant les apports et les changements, la musique demeure le miroir d’une identité collective et d’une circulation du savoir à travers les générations.

Dans le cadre des musiques modales de tradition orale et dans la sphère des pratiques musicales des pays du Maghreb et du Mashriq, la modalité, plus qu’un système constitué d’un ensemble de modes et de formes musicales, est un mode d’appréhension de la musique. Les questions relatives à la modernité, au positionnement de l’individu dans sa propre contemporanéité, au dialogue ou au rejet des modernités respectives entre civilisations n’a pas été étranger à son parcours. Dans les périodes d’effervescence intellectuelle et créative, de progrès technologique et de basculements esthétiques, les questions du renouveau et de l’identité se sont posées avec plus d’acuité sur les plans de l’approbation et de la contestation. Quel fut donc le rôle des intellectuels, des compositeurs et des interprètes notamment durant la première moitié du xxe siècle au Maghreb et au Mashriq ? Quelle philosophie de l’art et du renouveau et quelle conception de l’innovation ont-elles motivé leurs créations littéraires et artistiques ? Peut-on penser que la coloration de l’empreinte modale par le renouveau des générations a pu conserver le fil conducteur de l’identité modale – fil conducteur dont il y a lieu de déterminer les constituants – et qu’en est-il aujourd’hui de notre positionnement face à la modernité ? Peut-on encore parler d’une pensée culturelle en rapport avec une production musicale ou la vocation commerciale a-t-elle effacé toute pensée dans une aliénation à une modernité chimérique à teneur pécuniaire ? Qu’en est-il du rôle de l’industrie du disque dans la promotion ou dans l’effacement des identités ? Dans le rapport dialectique que peut entretenir la modernité avec la tradition, entre rupture et continuité métamorphosée, quel rôle pour l’oralité dans la transmission contemporaine du savoir ? Quel impact des nouvelles technologies et des propositions organologiques contemporaines ? Quel impact des possibles décalages – sur le plan des temporalités, des contextes et des champs de signifiance – dans la circulation des idées, des concepts et particulièrement des notions de modernité et de postmodernité entre Orient et Occident ?

Ce congrès se donne pour objectif d’ouvrir le débat dans le cadre d’un questionnement autour de la notion même de modernité dans les rapports dialectiques qu’elle peut entretenir avec l’essence des musiques monodiques modales de tradition orale, leur identité et leur continuité. Il se veut fondamentalement ouvert à l’interdisciplinarité de par un encouragement des réflexions mettant en exergue les rapports entre pratique et théorie, des études inter-arts, des études comparées entre modalité d’Orient et racines modales des musiques occidentales et des contributions sociologiques et philosophiques.

Dans cet appel à une réflexion autour de la Modalité au prisme de la modernité, le prisme occupe une position centrale en faisant référence à la fois au sens scientifique du terme en optique, par les propriétés du prisme en matière de réfraction et de décomposition, et au sens figuré faisant référence à la transformation voire à la déformation du réel. En d’autres termes : que nous renvoient les acceptions successives de la modernité – et de la postmodernité –, de la modalité en tant qu’univers systémique, esthétique et sémiotique sur le plan de la créativité musicale, des structures didactiques et de la pensée musicologique, philosophique et sociologique ?

Les propositions de contribution pourront s’articuler autour des axes suivants :

  • AXE 1 : Approches conceptuelles autour des thèmes suivants : modalité (tabʻ, maqām), modernité, postmodernité, éthos modal, identité, tradition, transmission, mondialisation, homogénéisation, innovation.
  • AXE 2 : Approches analytiques des courants modernistes au Maghreb et au Mashriq :
    1. Analyse des courants idéologiques et esthétiques
    2. Le débat entre modernistes et traditionnalistes.
  • AXE 3 : Approches historiques et comparatives des cheminements créatifs et des évolutions des enjeux économiques de la musique (particulièrement la modalité en Occident pour ce qui est des cheminements créatifs et l’industrie du disque pour ce qui est des enjeux économiques).
  • AXE 4 : Débats d’actualité en matière de sémiotique modale.
  • AXE 5 : Approches esthétiques et philosophiques des rapports entre spécificité modale, identité culturelle et processus de modernisation.
  • AXE 6 : Analyse sociologique des mutations artistiques entre évolutions créatives et processus d’acculturation.
  • AXE 7 : Le vécu artistique : témoignages empiriques et corrélations entre théorie et pratique.

Les propositions de communication sont à faire parvenir par voie électronique jusqu’au au plus tard le 25 septembre 2017 à l’adresse suivante : congress.modality@gmail.com. Elles devront comprendre :

  • un résumé (de 1500 caractères au maximum espaces compris) en arabe, français ou anglais
  • une courte biographie comprenant l’affiliation universitaire.

Les réponses seront communiquées le 7 octobre. Une publication des travaux du congrès est envisagée. La date de remise des articles pour les communications retenues sera communiquée au moment de la notification de l’acceptation.

 

Comité scientifique :

  • Mahmoud Guettat (Professeur émérite/Université de Tunis – Tunisie)
  • Nicolas Meeùs (Professeur émérite / Université Paris-Sorbonne – Belgique)
  • Dinko Fabris (President Internatonal Musicological Society / Professeur à l'Université de la Basilicata –Italie)
  • Nidaa Abou Mrad (Doyen de la Faculté de Musique et Musicologie / Université Antonine – Liban)
  • Jean During (Directeur de recherche émérite / CNRS – France) (en attente de confirmation)
  • Lassaad Kriaa (Maître de conférences (HDR) / Université de Tunis – Tunisie)
  • Xavier Hascher (Professeur / Université de Strasbourg – France)
  • Samir Becha (Directeur de l’Institut Supérieur de Musique de Tunis – Tunisie)
  • Mondher Ayari (Maître de conférences (HDR) / Université de Strasbourg – France)
  • Anis Meddeb (Directeur du Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes – Tunisie)

Comité d’organisation :

  • Achraf Kamoun (Chercheur au Laboratoire CUNTIC / Université de Tunis)
  • Lamia Bouhadiba (Chercheure au Laboratoire CUNTIC / Université de Tunis)
  • Hamdi Makhlouf (Maître assistant / Institut Supérieur de Musique de Tunis)
  • Samir Becha (Directeur de l’Institut Supérieur de Musique de Tunis)
  • Anis Meddeb (Directeur du Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes)

Coordination scientifique :

  • Fériel Bouhadiba (Chercheure au Laboratoire CUNTIC / Université de Tunis)

Archives sonores (PNT)

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Archives Baron d'Erlanger

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Tunicomus

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Visite Virtuelle

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